Évaluation des pratiques professionnelles (EPP) : administration des MRP pour un examen diagnostique en médecine nucléaire - 24/04/18
Résumé |
Introduction |
Dans le cadre de la démarche de certification de l’ICM, nous avons mené une EPP des manipulateurs en électroradiologie (MER) lors de l’administration intraveineuse ou sous-cutanée de MRP.
Matériels et méthode |
Nous avons réalisé une analyse par processus à l’aide d’une grille d’audit établie à partir du guide démarche qualité en médecine nucléaire in vivo (HAS 2013) et des procédures internes au service. Cette grille comprenait 36 items répartis en 4 thèmes : identitovigilance, vérifications avant administration, hygiène et radioprotection. Pour chaque item, nous avons évalué le taux de non-conformités et le niveau de criticité.
Résultats et discussion |
Dix MER ont été audités pour 41 administrations sur une période de 2 semaines. Au moins une non-conformité a été observée pour 19 items. L’identitovigilance mérite d’être améliorée : les nom, prénom et date de naissance des patients ne sont pas toujours vérifiés par une question ouverte (17 %), écart jugé non acceptable. De plus, la règle des 5B (HAS 2013) n’a pas toujours été respectée : lecture incomplète de l’étiquette seringue avec absence de lecture de l’activité préparée (24 %) et de l’heure d’administration (17 %). Concernant l’hygiène, le site d’injection était désinfecté selon la procédure en vigueur. Une désinfection des mains était réalisée mais n’avait pas lieu juste avant l’administration dans 22 % des cas. Un rappel a été effectué sur l’importance de réaliser ce geste au dernier moment. La recherche d’une éventuelle grossesse doit être plus systématique (33 % d’oublis, soit un écart non acceptable), de même que l’apport de conseils pratiques tel que l’importance d’une bonne hydratation après l’examen (non réalisé dans 45 % des cas). La radioprotection du personnel était satisfaisante : en salle d’injection, le protège seringue était utilisé dans tous les cas et le tablier plombé était utilisé par 9 MER sur 10. En chambre d’injection (8 cas sur 41), ni le protège seringue ni le tablier n’étaient utilisés du fait d’activités administrées faibles (30 à 74MBq).
Conclusion |
Cette EPP a mis en évidence des points critiques. Afin d’améliorer la qualité de la prise en charge du patient et sa sécurité, une formation ciblée a été mise en œuvre pour sensibiliser le personnel paramédical à l’identitovigilance, à l’application de la règle des 5B et à la radioprotection des patients. Un nouvel audit post-formation est en cours de réalisation.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Qualité, Radiopharmaceutique
Plan
Vol 42 - N° 3
P. 180 - mai 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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